De tous les médias sociaux, Twitter est celui le plus abrupt, le plus difficile à appréhender quand on démarre. Contrairement à Facebook où l’on retrouve facilement ses amis, sa famille, contrairement à LinkedIn où l’on retrouve facilement ses collègues, ses clients, sur Twitter, on démarre avec une page blanche : pour le débutant, Twitter s’apparente souvent à une caverne magique dont on a du mal à trouver l’entrée.
Ceci explique surement pourquoi le développement de Twitter est si lent en France : outil réservé à une élite (communicants, journalistes, blogueurs, etc.), il n’a pas encore vraiment touché les franges les plus variées de la population française : avocats, dentistes ou architectes sont encore rare sur Twitter.
Mais les choses devraient rapidement changer, et pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, les politiques s’y sont mis ! Pour certains l’engagement sur Twitter date de plusieurs mois, voire de deux ou trois ans, comme pour NKM. Mais dans ce dernier cas, l’utilisation de Twitter relevait de la logique d’un poste à l’économie numérique. Avec l’arrivée du premier ministre ou Nadine Morano, les choses prennent une tournure différente. Twitter devient un sujet de discussion entre non utilisateurs de l’outil, et les facéties de la campagne 2012 vont attirer bon nombre de compatriotes à la recherche de la dernière tranche de rigolade.
Ensuite, l’usage de Twitter en entreprise s’est peu à peu standardisé. Si les premières entreprises sont arrivées sur Twitter de manière un peu gauche, en se contentant de rediffuser un flux RSS ou des communiqués de presse, les postures s’assouplissent pour donner un peu plus de reliefs à ces comptes officiels : certains animateurs / community managers font leur coming-out, quand d’autres entreprises mettent en avant l’équipe d’animateurs, en clair, pour faciliter la prise de contact et les échanges. Dans le secteur de la banque et de l’assurance, on assiste même à des twitaperos entre Twittos d’entreprises concurrentes, liées par une communauté d’intérêt autour de cet outil d’expression.
Enfin, le grand public débarque depuis quelques semaines sur Twitter. Faites le test autour de vous, vous verrez de plus en plus de personnes se dire qu’après tout, pourquoi pas, Twitter peut les concerner. C’est sûr, ces néophytes n’atteindront pas du jour au lendemain la stature de super-utilisateurs de Twitter, et il leur faudra du temps et de la persévérance pour se faire remarquer. Mais rappelez-vous des débuts de Facebook, il y a 5 ans en France, à cette époque là aussi on se demandait à quoi pourrait bien servir ce nouveau réseau social…
Bref, si vous ne l’avez pas encore fait, c’est le moment de vous intéresser à Twitter.
Hervé KABKA. contact : [email protected]
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Toute la difficulté de Twitter est résumée dans votre papier, à quoi sert Twitter ? A se faire remarquer. D'où ma grande question? Est-ce que la seule raison d'exister consiste désormais dans une société à se faire remarquer? On applique aux hommes les recettes du marketing appliquées aux marques. Désolée, je ne suis pas une marque, je ne suis pas à vendre. Et même si mon métier est ce que vous appelez "communicant", ma notion de ce travail est très éloignée de celle des "marketeux. Ce qui tue notre société et, je le rappelle ici au cas où on l'aurait oublié (une société est composée de femmes et d'hommes capables de vivre ensemble sur des valeurs communes), c'est que les éléments de notre société se réduisent eux-mêmes à des marques.
Rédigé par : MD | 10 janvier 2012 à 10:25
Je ne suis pas d'accord avec votre conclusion rapide: Twitter sert à se faire remarquer. Twitter sert surtout à établir un dialogue. Se faire remarquer n'est pas un objectif (sauf cas particuliers), c'est tout au plus un effet secondaire.
Rédigé par : HerveKabla | 11 janvier 2012 à 12:55